Tes Yeux

C'est une saga-fleuve qui se perpétue interminablement
Des chrysalides s'entraînent charriées par le courant
La multitude est une servitude
Tu m'attends, en courant, sur l'autre rive
Je ne suis qu'un homme qui crawle à contretemps dans l'éternel présent
Réclamant des dés cléments
Au cygne, laisse-moi jouer
Erreurs et essais
à éxecuter la grâce papillon
Butiner tes traits vermillon
Au conditionnel, nous conjugons
La routine à coups de crayons

C'est une saga-fleuve qui s'écoute et ton cœur bat faiblement
Un timbre flotte, au doux accent
Mezzo apparemment
La solitude est une servitude
Lorsqu'on compte sur le hasard pour qu'il solidifie le flux ininterrompu,
Une surfusion inattendue

Bêtes de somme
Les cocons tanguent en chœur dans l'éther conformisant
Leur promiscuité me déchire
Comme m'inspire
Ton sourire
Et les flammes dans tes cheveux
Mais tu les écoutes un peu.
Arnaché, fauve acharné
Lentement, je matérialise un bataillon de palétuviers
J'innove : sur l'Oise, la mangrove
Défiant leurs racines aériennes
Dressant la scène
Nu et boueux
Des lendemains merveilleux
En arrière-plan, transperçant, pigmentant la grisaille dépressivo-structurelle cergyssoise
Tes yeux